« La Führer de vaincre » : Trump, Musk, Knafo, Arnault en tête d’affiche

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Tony HOUDEVILLE

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OPINION • Le 20 janvier, lors d’un meeting à la Capital One Arena à Washington, Elon Musk a réalisé un geste qui a suscité une controverse internationale. Devant une foule de militants républicains célébrant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le PDG de X, SpaceX et Tesla s’est tapé la poitrine gauche avec la main droite, puis a tendu le bras, paume ouverte, à deux reprises.

Ce geste, largement interprété comme une référence au salut nazi, a déclenché une vague d’indignation. Plusieurs personnalités, notamment des élus démocrates, ont immédiatement réagi sur les réseaux sociaux. Jimmy Gomez, membre du Congrès, a qualifié ce geste de choquant, tandis que l’ex-élue Cori Bush a critiqué Musk pour ce qu’elle considère comme une provocation délibérée.

La ministre espagnole Yolanda Diaz a annoncé son départ de X, dénonçant un réseau social devenu selon elle « un mécanisme de propagande ». De son côté, Elon Musk a minimisé la polémique, ironisant sur les critiques et affirmant qu’il s’agissait de manœuvres visant à le discréditer.

Sarah Knafo et son soutien affiché

Sarah Knafo, proche du parti Reconquête, a également attiré l’attention lors de l’investiture de Donald Trump. Invitée à la cérémonie, elle s’est exprimée en duplex sur plusieurs médias, louant les politiques nationalistes et conservatrices du président américain.

Selon Knafo, Trump incarne une fermeté exemplaire, notamment sur des sujets comme l’immigration et la reconnaissance des sexes. Elle a salué ses annonces visant à restreindre le mouvement woke et à défendre ce qu’elle considère comme des valeurs traditionnelles.

Au-delà de ses éloges, Sarah Knafo a appelé à transposer cette dynamique aux politiques françaises, estimant que la droite française devrait s’inspirer des décisions de Donald Trump pour retrouver sa crédibilité.

Bernard Arnault à l’investiture

Parmi les invités de marque de l’investiture figurait Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH et première fortune française. Accompagné de sa femme et de deux de ses enfants, il a assisté à la cérémonie sous la rotonde du Capitole.

La famille Arnault a également participé à un service religieux en présence de Donald et Melania Trump. Cet événement a rappelé le lien tissé depuis plusieurs années entre LVMH et l’ancien président américain, notamment avec l’inauguration d’un atelier Louis Vuitton au Texas en 2019.

Cette proximité entre Bernard Arnault et Donald Trump a suscité des critiques. Le sénateur démocrate Chris Murphy a dénoncé sur les réseaux sociaux la place privilégiée accordée aux milliardaires lors de l’événement, affirmant que « ce sont eux qui détiennent le pouvoir, pas les citoyens ordinaires ».

Un phénomène global

Ces faits illustrent un phénomène d’extrême droitisation qui ne se limite pas aux États-Unis. Les déclarations de soutien d’Elon Musk à des partis d’extrême droite européens, les éloges de Sarah Knafo pour les politiques nationalistes, et la présence de Bernard Arnault à l’investiture de Trump témoignent d’une influence croissante des cercles conservateurs et ultralibéraux sur la scène internationale.

Ce phénomène, alimenté par des figures influentes du monde politique et économique, continue de susciter des interrogations et des inquiétudes, tant aux États-Unis qu’en Europe.

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