Les vérités cachées derrière le cessez-le-feu à Gaza

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Tony HOUDEVILLE

Rédacteur web

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INFORMATION • Le dimanche 19 janvier, un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas doit entrer en vigueur. Cet accord met fin à 15 mois de conflit qui ont causé des pertes humaines et des destructions considérables dans la bande de Gaza. Ce cessez-le-feu, annoncé le 15 janvier, marque une trêve espérée depuis longtemps par les habitants de Gaza.

Le ministère de la Santé du Hamas estime que plus de 46 000 Gazaouis ont perdu la vie depuis le début de la guerre. Cette dernière a été déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Les bombardements incessants ont profondément marqué la région.

Scènes de joie et témoignages à Gaza

À Gaza, des scènes de liesse ont été observées devant les hôpitaux. Ces lieux, habituellement associés aux blessés et aux morts, sont devenus des espaces de célébration. Des Gazaouis, tels que Baraa, ont exprimé leur espoir en l’avenir et leur détermination à reconstruire leur territoire.

Baraa a déclaré : « Nous allons nettoyer les débris et reconstruire Gaza, encore plus belle qu’avant. » Jennah, une autre habitante, partage des sentiments mêlés : soulagement de retrouver certains proches, mais tristesse devant les pertes irréversibles subies pendant le conflit.

Reconstructions et défis politiques

Malgré les sourires et les célébrations, la reconstruction de Gaza reste un immense défi. L’accord actuel prévoit l’entrée d’une aide humanitaire et l’établissement d’une zone tampon. Cependant, les ambitions expansionnistes du gouvernement israélien en Cisjordanie suscitent des interrogations.

Donald Trump, président élu des États-Unis, a annoncé un plan de reconstruction pour Gaza. Toutefois, des doutes subsistent sur la destination finale des investissements. Certains craignent que ces fonds profitent à des intérêts extérieurs plutôt qu’à la population locale.

Les ambitions d’annexion en Cisjordanie

Selon France 24, le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahou, cherche à obtenir le soutien des États-Unis pour annexer des territoires en Cisjordanie occupée. Ce projet, inscrit dans une stratégie de colonisation accrue, illustre les priorités politiques du Premier ministre.

Loin de se limiter à Gaza, l’ambition du gouvernement israélien semble orientée vers une consolidation de son contrôle sur les territoires palestiniens. L’annexion, si elle se concrétise, modifierait profondément la géographie et les dynamiques politiques dans la région, en rendant plus difficile l’établissement d’un futur État palestinien.

Implication des banques françaises dans le conflit

Camille Stineau pour le média Off Investigation a révélé que des banques françaises, dont BNP Paribas et le Crédit Agricole, ont financé Elbit Sytems, un fabricant d’armement israélien. Ces financements ont permis la production de drones utilisés lors des bombardements à Gaza, entraînant la mort de civils, dont un humanitaire.

Le magistrat Ghislain Poissonnier a rappelé que les entreprises doivent veiller à ne pas contribuer à des crimes violant le droit humanitaire. En France, des campagnes de boycott visent à dénoncer la complicité des banques impliquées dans ce financement.

Mobilisations internationales contre les financements militaires

Des mouvements de boycott contre des institutions financières complices se multiplient. En Angleterre, la banque Barclays a cédé sous la pression des militants, en vendant ses actions liées à l’armement israélien. En France, les efforts pour intensifier ces mobilisations continuent.

Des alternatives éthiques, proposées par certaines organisations, pourraient permettre aux citoyens de réorienter leurs investissements et d’exprimer leur désapprobation face aux financements de conflits.

Une trêve fragile et des enjeux complexes

Bien que l’accord de cessez-le-feu offre une pause dans les combats, les tensions restent palpables. Des drones continuent de survoler Gaza, et les destructions massives nécessiteront des années de reconstruction. Par ailleurs, les ambitions politiques de chaque camp rendent incertain l’avenir de cet accord.

Les discussions sur une « phase 2 » de l’accord, incluant la libération de prisonniers et le retrait des forces israéliennes, devront surmonter d’importants obstacles. Des points de désaccord subsistent, et le risque d’une reprise des hostilités demeure élevé.

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